Psyché et Vénus : la beauté en plus
Vénus, jalouse de la beauté de Psyché, simple mortelle, envoie sur terre son fils Cupidon afin que la jeune fille tombe follement amoureuse de lui, ce qui la rendra malheureuse. Mais c’est Eros lui-même qui succombe à cette beauté! Il l’enlève et l’installe dans un très beau palais où ils pourront vivre heureux, à la seule condition que Psyché ne cherche pas à voir son visage. La « locataire » du palais, heureuse, demande à Zéphyr d’aller chercher ses sœurs Aglaure et Cidippe. Mais ces dernières, jalouses, tentent par tous les arguments à ce que leur sœur renie son serment. Et celle-ci se laisse gagner par la curiosité. La nuit suivante, elle élève une lampe au-dessus du visage de son époux. Conquise, elle ne cesse de l’observer jusqu’à ce qu’une goutte d’huile tombe sur le bras d’Eros qui se réveille et disparaît d’un coup. Psyché, impuissante, part à sa recherche mais Vénus ne tient pas à cette rencontre et oblige la mortelle à se soumettre à différentes épreuves dont Psyché sort gagnante. C’est finalement l’Amour qui la retrouve endormie à la suite d’une épreuve aux Enfers. Cupidon retourne sur l’Olympe afin de plaider pour son amour et afin que Jupiter rende la mortelle immortelle. Jupiter cède à la demande et confie à Mercure la mission d’enlever la Belle pour l’amener au ciel et dans sa nouvelle demeure du Mont Olympe. Donc Mercure enlève Psyché afin qu’elle puisse se transformer en immortelle et devenir, aux yeux de tous les dieux, l’épouse de Cupidon.
Sources : Apulée, l’Âne d’or ou les Métamorphoses, IV, 28, 1 – VI, 24.
Au Louvre, il existe un superbe bronze d’Adrien de Vries avec Mercure enlevant Psyché :
sculptures italiennes, RDC, salle 403, Denon, galerie Michel-Ange (ancienne galerie Mollien), Denon, Louvre. Adriaen de Vries (1556-1626) : Mercure enlevant Psyché, bronze, 1593. Groupe exécuté à Prague pour l’empereur Rodolphe II. Emporté comme butin par l’armée suédoise en 1648. Apporté en France par la reine Christine de Suède après son abdication (1654). Mercure ne tient pas de caducée, peut-être parce que l’action l’oblige à disposer de ses deux mains.