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Le silence règne. Le couloir voûté, construit tout de marbre blanc, s’étire en longueur. Rien ne semble pouvoir s’accrocher aux murs si lisses sauf la lumière qui s’agrippe aux parois et se diffuse à tout le volume.

Il avance d’un pas sûr et décidé. Par moment, il court presque, de peur que le Grand Intendant ne revienne sur sa décision et ne lui refuse l’accès à cette partie du royaume.

Depuis six mois, il se bat pour obtenir le droit de visiter ce site exceptionnel. Que de formulaires, de lettres, il a dus remplir et rédiger, que d’entretiens il a dus soutenir.

A bout d’arguments et de démarches, il a cru tout perdu quand l’autorisation est enfin arrivée.

Lui, c’est Sébastien, un ancien journaliste. Du jour au lendemain, son univers s’effondre. Il se retrouve propulsé vers de nouveaux cieux dans un univers complètement à l’opposé de celui qu’il a connu. Un monde, certes mérité parce qu’il s’y trouve mais un monde sans surprise où aucun événement qui s’y produit n’aurait pu faire les gros titres du Figaro ou du Parisien. Un puits de bien-être, de dilettante et de connaissances, un endroit où les débats politiques n’ont plus pour vocation de convaincre la population de voter pour un parti (voire un homme) afin de gouverner. Les pourparlers se basent, désormais, sur l’organisation des prochaines animations ou festivités et cela en toute quiétude. Bref, un endroit qui pour Sébastien s’est vite révélé ennuyeux.

Habitué à voyager aux quatre coins du monde, à affronter les pires situations, à jeûner parfois, à trembler en redoutant un danger potentiel, à ne pas fermer l’œil de la nuit, à secourir des êtres blessés, tourmentés, il s’adapte avec difficulté à cette sérénité constante qu’il n’apprécie pas à sa juste valeur.

Auparavant, après chacune de ses missions, il savourait les bons moments de l’existence. Ayant connu le pire, il jouissait des instants de paix, seconde par seconde, d’ailleurs trop courts à son goût.

Mais maintenant, il ne rêve que de travail, d’aventures, d’actions, quelque chose qui donne un sens à son quotidien.

L’éthique et les codes de ces lieux, qu’il respecte malgré tout, ne lui permettent pas de tout désorganiser pour rétablir le chaos tant abhorré des principaux dignitaires de cet endroit.

S’il pouvait créer une brèche dans ce système trop bien huilé, il arriverait, peut-être dans le meilleur des mondes, à insuffler un nouvel élan au rythme des journées trop bien établies. Comme s’il s’agissait d’une société de consommation, il lui fallait inventer des besoins. A la différence que l’argent n’en est pas le but mais c’est l’envie de reprendre son activité journalistique qui prévaut. Il n’y aurait plus de reportages sur les guerres ni sur les grandes catastrophes naturelles ou humaines, pas plus que sur la mort de personnages célèbres, ni sur les élections, ni sur les coups d’état, ni sur le terrorisme, ni encore sur les gagnants des jeux de hasard mais d’autres voies s’ouvrent à lui. Par exemple : il souhaite rencontrer les artistes de certains sites, y décrire leurs nouvelles créations, leur évolution artistique et étudier en quoi cet environnement serein a pu et peut influencer leur production. Existe-t-il encore une spécificité de l’artiste due aux souvenirs ou bien une uniformité artistique basée sur un mode de vie identique sans aucune épreuve plus ou moins douloureuse ? En quelques mots, le créateur peut-il se réaliser dans un monde parfait ?

Acceptera-t-il également de parler de son œuvre antérieur ?

Sébastien ne connaît encore aucune réponse à ces questions.

Seulement, avant de se lancer dans ce projet, il doit comprendre ce qui cloche en lui.

Depuis la création de ces lieux immenses, les habitants qui le peuplent vivent assez cloisonnés entre eux, contents de leur sort. A leur arrivée, ils choisissent leur lieu de prédilection sans aucune contrainte. En général, ils se répartissent selon leurs affinités soit ethnographiques, soit sportives, soit artistiques, voire historiques…

A leur entendement, les familles, les amis se réunissent en un même endroit.

Le mot cloisonné n’est pas vraiment approprié. Il existe de nombreux annuaires mentionnant le nom, les adresses et le numéro de téléphone de tous les habitants sans exception et sans liste rouge. Les gens se téléphonent, s’invitent, se rencontrent, voyagent. Seulement ici, il n’y a plus de Gotha, de Jet Set… plus de prévalence et donc plus aucune information universelle, plus aucun média.

Chacun joint celui qu’il souhaite, s’organise comme il l’entend.

Et c’est cela qui surprend Sébastien.

Personne, à moins que les projets n’aient avortés, n’a jamais tenté d’informer les populations sur la nouvelle vie des artistes en tout genre ou des ex-Grands Hommes qui ont contribué à l’Histoire passée ou savante. Si les gens écrivent, composent, peignent, sculptent, chantent…, il n’y a plus de promotion publicitaire ni d’événements autour des créations. Chacun reste un dilettante.

Alors, Sébastien veut créer ce besoin afin que les habitants se réunissent en simples participants d’une manifestation culturelle, en admirateurs, qu’ils partagent leurs sentiments, leurs émotions sur les spectacles donnés, les œuvres élaborées et cela dans la bonne humeur.

Alors, pourquoi lui ?

Pourquoi un tel projet a-t-il germé dans son esprit ? Pourquoi n’arrive-t-il pas à se contenter de cette nouvelle existence bien agréable ? Et surtout, cette envie journalistique ne risque-t-elle pas d’introduire le chaos dans un monde si bien ordonné ?

Mais si tel était le risque, le Grand Intendant ne lui aurait sûrement pas donné le feu-vert pour son voyage.

L’espace extérieur est tellement peuplé que tous les déplacements ont lieu en sous-sol. A l’extérieur, seuls se pratiquent le vélo et la marche. Il n’existe pas de route seulement des chemins, de beaux chemins bien entretenus sans chardons ni nids de poule. Les poules, elles picorent parfois le long de ces chemins et les chardons, ils décorent les tables des ménagères.

En fait, au-dessus, la nature a retrouvé toute sa place et contribue à cette sensation de sérénité, d’intemporalité.

En dessous, c’est le modernisme, les grands espaces « tapis-routiers ». Un nouveau mot que Sébastien a ajouté à son vocabulaire. En fait, les voitures, camions, cars, trop polluants et dangereux, ont été remplacés par des tapis roulants géants. Ces derniers plus sécurisants également que les trains, les métros et les avions forment un réseau réticulé bien au point et répartis sur plusieurs niveaux. Des habitacles, disposés comme dans un TGV, recouvrent les tapis. Il existe même des compartiments de restauration. Comme il n’y a pas de paysage à admirer, les voyageurs sont invités à regarder la diffusion de films sur les plantes, sur les animaux et sur les paysages du dessus. Ils peuvent aussi discuter entre eux.

Le transport se réalise sur un mode extrêmement véloce, pas le temps de s’ennuyer.   

C’est du ciel que surgit inattendu, tout autant qu’attendu, rêve ou réalité, un être ailé, rieur, coiffé d’un casque ailé ainsi que muni de sandales ailées. Un être qui mène son monde à la baguette, comme un vrai chef d’orchestre mais nous fait voyager entre Ciel, Terre et Enfers.   

Le journaliste l’observe et le reconnaît ce messager des dieux. Pourquoi vient-il le visiter, pourquoi veut-il l’emmener loin d’ici, pourquoi son caducée brille-t-il de mille feux ?

Voilà, c’est à vous de trouver une longue suite à ce récit un peu surréaliste !!!!

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