Mythologie gauloise
Apollon, Mercure et les gaulois
Sources : Georges Dumézil, la religion romaine archaïque, 2e édition revue et corrigée, Paris, 1974 (édition Payot).
En Gaule, Apollon-Belenus est invoqué en tant que dieu de la guérison. Il est l’un des cinq grands dieux gaulois avec en particulier Mercure, Mars, Minerve, Vénus. Mais celui, considéré comme le plus grand et le plus honoré, c’est Mercure. On lui attribue un grand nombre d’épithètes (par exemple Visucius = celui qui sait et celui qui voit) et un grand nombre de statuettes à son effigie ont été ouvragées! Ses statues sont les plus nombreuses.
Jules César le considère comme le plus grand dieu de Gaule (C. Julius Caesar, De Bello Gallico, vi: 17. Traduit par Désiré Nisard, 1865).
Mercure est l’inventeur de tous les Arts, le chef des routes et des étapes. Il a la plus grande facilité pour faire gagner de l’argent et pour les opérations commerciales.
Les animaux symboliques de Deo Mercurio sont le bouc et le sanglier.
En Gaule, on le représente classiquement mais son aspect peut aussi différer de la façon gréco-romaine. Il porte la barbe et un costume gaulois de voyageur. Il est comparé à Apollon car Mercure est radieux lui aussi.
Mercure est très souvent assimilé avec des dieux celtes différents. Pour certains, il serait proche du dieu celte Lug d’où le nom Lugus mercurius.
Il est associé parfois à Rosemerta.
Rosemerta : déesse gauloise souvent associée à Mercure dans le domaine de la médecine traditionnelle et des sciences médicinales.
Autel du dieu à la ramure de cerf, Cernunnos encadré de Mercure et d’Apollon (musée de Reims)
Mercure jambes croisées (musée Saint-Raymond à Toulouse). Il a été trouvé en Haute-Garonne à Puy-de-Touges.
Teutatès celtique
Source : Lucain, La Pharsale, livre I.
Il s’agit d’un dieu celte qui prend parfois la forme de Mercure ou de Mars. A la base d’une colonne au musée de Saint-Rémi de Reims, cette divinité tient un caducée.
Esus
Dieu de la végétation et de la richesse assimilé parfois à Mars ou à Mercure.