Tout commence lors du mariage du roi Pelée et de la nymphe Thétis.
Eris, déesse de la discorde, non conviée car non populaire, décide de se venger. Elle lance dans la salle du repas une pomme d’or avec l’inscription : « A la plus belle« .
Héra, Aphrodite et Athéna désirent le fruit doré. Elles en appellent à Zeus qui prudent choisit Pâris pour arbitrer. Mercure est chargé d’organiser le concours de beauté.
C’est Mercure-Hermès qui conduit les 3 déesses auprès du prince-berger troyen Pâris.
Pâris, jeune berger exilé, fait paître son troupeau sur le mont Ida, un oracle ayant prédit à son père Priam que Pâris ferait le malheur de Troie.
Chacune des déesses ruse en promesses pour gagner. Héra lui certifie la souveraineté sur L’Europe et sur l’Asie. Athéna lui assure qu’il mènera Troie à la victoire et les grecs à la chute. Enfin Aphrodite lui promet la plus belle femme du monde.
Pâris offre la pomme d’or à Aphrodite.
Les conséquences de ce jugement aboutissent à l’enlèvement d’Hélène (femme de Ménélas, d’une beauté sans pareille) par Pâris encouragé par la déesse de la beauté. Ils se réfugient à Troie chez Priam.
Ménélas allié à tous les autres chefs grecs fait le siège de la ville. Ce très long siège se termine par l’incendie et la chute de Troie.
Rubens a aimé ce thème et a réalisé plusieurs jugements de Pâris.
Selon certains auteurs, les sources du jugement seraient pré-homériques, selon d’autres, elles seraient issues de récits tardifs comme les tragédies (d’Euripide, de Sophocle).
– Apollodore, Bibliothèque, vers 150 av. J.-C., Epitomé, III, 1-9 ; « Epitomé, III, 2″ qui est un bref récit sur le sujet. Il est dit : Zeus commande à Hermès de porter la pomme à Alexandre sur le Mont Ida afin qu’il soit le juge « de la plus belle ».
D’après Epitomé III, 5 : il se peut qu’Hermès, sous ordre de Zeus, amène Hélène à Protée, roi d’Egypte et qu’en fait, à Troie, ce ne soit pas Hélène qui soit présente mais des nuées à son image.
– Apulée, Métamorphoses, X, XXX, 3-XXXI, 2.
– Chants cypriens, épopée perdue du Cycle troyen mais il en reste un résumé dans : la Chrestomathie de Proclos.
– Coluthus, l’enlèvement d’Hélène.
– Euripide, Andromaque, 274 et suivants ; Hélène, 23 et suivants ; les Troyennes, 925 et suivants.
– Homère, Iliade, XXIV, 26-30. Homère ne cite que quelques vers sur le jugement.
– Hygin, Fables, 92, Paridis Judicium.
– Lucien de Samosate (IIème siècle), Dialogues marins, 5, Panope et Galéné ;
Dialogues des Dieux, 20, Jugement des Déesses : Lucien de Samosate, un grec, a écrit un texte sur le jugement des déesses. Il relate que Mercure a ordonné aux déesses de s’exposer nues devant Pâris : » Déshabillez-vous, déesses … « .
– Ovide, Héroïdes, V, XVI.
– Le Roman d’Enéas (date vers 1160), vers 99-182.
– Virgile, Enéide, vers 335 et suivants (Pâris). Virgile dans l’Enéide n’y fait qu’une brève allusion.
