Gigantomachie – Hippolytos

La ruse contre un Géant

                                                                            La Gigantomachie

Les dieux de l’Olympe n’ont pas eu une vie toujours paisible, ils ont gagné durement leur position. Un premier combat contre les 6 Titans et les 6 Titanides (enfants de Gaïa) aboutit à la suprématie de Zeus lequel enferme les vaincus dans le Tartare.
Mais la Terre Gaïa (Ge) est furieuse et mobilise ses autres fils les Géants afin de venger l’affront.
Les 2 camps s’organisent.
Les colosses immortels ne peuvent être détruits que par la conjonction des forces divines et d’un mortel. C’est pourquoi, Zeus conçoit avec Alcmène, Héraclès.
En réaction, Gaïa invente une herbe qui rend ses fils invisibles aux yeux des humains.
Toujours dans la surenchère, Zeus s’approprie tous les plants de l’herbe en forçant, pour ne pas être vu, le Soleil (Hélios), La Lune (Séléné) et l’Aurore (Eos) à ne pas se manifester dans leur fonction !
Les Géants attaquent de leur lieu de résidence la Phlégra (terre ardente) en essayant d’atteindre l’Olympe.  Zeus et tous les Olympiens aidés du mortel Héraclès parviennent à les décimer. Les plus chanceux survivants rejoignent leurs frères et sœurs au sein du Tartare. Quant à la Terre, elle reçoit tout le sang encore tout chaud de ses enfants et réclame vengeance.
C’est Hermès qui tue Hippolyte grâce au casque d’Hadès, la Kunée, qui rend invisible.

Apollodore nous conte la suite des événements. Gaïa déchaînée conçoit avec son frère Tartare, en Cilicie, le monstre le plus redoutable de tous les temps : Typhon. Un phénomène ailé qui dépasse toutes les montagnes pour toucher les étoiles. Un mélange effrayant, d’aspect humain pour le bas avec à partir des cuisses un enroulement reptilien doté d’yeux qui brillent de flammes. Il possède des bras qui écartés atteignent aussi bien le Couchant que l’Aurore et qui s’achèvent en une centaine de têtes de serpents. S’engage une poursuite violente entre le monstre et Zeus qui use de sa foudre. Typhon arrive à neutraliser Zeus et lui coupe les tendons des membres inférieurs et supérieurs. Delphynès, un dragon femelle, est en charge d’en assurer la garde tandis que le corps mutilé de Zeus est prisonnier en Cilicie. Mais Hermès arrive avec Egypan (un satyre), tous deux récupèrent les tendons et partent en Cilicie pour les remettre en place sur le corps de Zeus qui retrouve toute son énergie et poursuit de nouveau Typhon. Typhon lance des montagnes, Zeus les foudroie. Le combat dure. Finalement, Zeus lance l’Etna qui brise le monstre.

Sources :
Apollodore, Bibliothèque,  I, 6, 1 sqq.
Bratelli Ugo, Apollodore : Bibliothèque, Gigantomachie, 2001.
Claudien (v. 370 – v. 404), La Gigantomachie, épopée mythologique inachevée et composée de 128 hexamètres dactyliques (hexamètre : vers de 6 pieds ou de 6 mesures).
Hésiode, Théogonie, 183 sqq.
Ovide, Fastes, III, 438 sqq ; V, 35 sqq.
Ovide, Métamorphoses, I, 150 sqq.
Pausanias, Périégèse, VIII, 29, 1.

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