Voici maintenant d’autres personnifications concernées plus ou moins par le sujet ou que l’on peut observer en présence d’un caducée ou avec un caducée.
La déesse Iris, messagère d’Héra (Junon), apparaît aussi avec un caducée en résonance avec Hermès. Fille de Thaumas et de l’Océanide Electre, elle est sœur des Harpies et d’Arcé.
Elle se déplace rapidement grâce à des ailes et des brodequins ailés et laisse une trace de rosée sur son passage. Elle est vêtue d’un voile transparent. Elle est aussi représentée par un arc-en-ciel.
C’est Iris qui ramène Ilithyie aux déesses de l’île de Délos afin que la sage-femme accouche Léto de Dionysos. Tout cela en cachette de la jalouse Héra et contre un collier en or et des chaînons d’ambre(Hymnes homériques, A Apollon Délien, 100-116).
C’est aussi Iris qui part offrir à Apollon les cadeaux de Zeus, réalisés par Héphaïstos, un carquois et un arc.
Iris intervient auprès des Argonautes, Calaïs et Zétès (fils du dieu des vents Borée) afin qu’ils ne tuent pas ses sœurs qu’ils pourchassaient pour aider le vieillard Phinée. Ces affreux monstres dérobent la nourriture de Phinée (prophète qui en a dit trop sur la « stratégie de Zeus » et puni par le dieu à une vieillesse éternelle et devenu aveugle) grâce à leurs vols très rapides. Les Harpies sont donc épargnées et se réfugient dans une grotte. Phinée peut ainsi de nouveau s’alimenter.
APOLLONIUS DE RHODES, Les Argonautiques, II, 13-16.
CICERON, De natura deorum, livre III, XX, 51. 45 av. J.-C.
HESIODE, La Théogonie, v 265-269 ; 780-782.
HOMERE, Iliade, (fin VIIIe s. av. J-C.), XXIV, 77-192.
Hymnes Homériques, A Apollon Délien, 100-116.
LUCIEN DE SAMOSATE, Œuvres complètes, textes introduits, traduits et annotés par Anne-Marie Ozanam, Paris, 2018 :
– sur les sacrifices, 8,
– dialogues marins, 9. (10) Iris et Poséidon.
OVIDE, Métamorphoses, 11, 583-591.
VIRGILE, Géorgiques, première Géorgique, 377-380.
Félicité : divinité du bonheur par la richesse féconde avec une corne d’abondance ou/et un caducée.
Paix : Pax est une déesse romaine. On voit cette allégorie munie d’une branche d’olivier, d’un caducée ou d’une corne d’abondance. Parfois, elle est drapée, représentée avec des ailes et flanquée d’un serpent.
Une femme assise qui tient une balance et un caducée renvoie à la paix. Paix qui encourage le commerce et amène à l’abondance et à la prospérité.
Concorde et rapport à l’éloquence : avec un caducée entre deux cornes d’abondance.
Mercure et une corne d’abondance représentent le commerce et la prospérité.
Le jeune dieu Zeus (Jupiter) aurait brisé une des cornes de sa nourrice, la chèvre Amalthée. Pour se faire pardonner, il s’engagea à ce que cette corne brisée soit toujours remplie de tous les fruits désirés par Amalthée.
Muse de l’Eloquence. On la voit avec Mercure dans le salon de Mercure à Versailles.
Fortune : divinité du destin sous les traits parfois : d’une femme qui fait tourner une roue, aveugle dotée d’un bandeau, vieille femme, femme sur un char tiré par des chevaux aveugles, elle tient une corne d’abondance, parée d’ailes.
Sécurité : Il ne faut pas la confondre avec nos protagonistes. Ses attributs : corne d’abondance, feuille de palmier, sceptre, lance.
Prudence : un serpent s’enroule autour du manche d’un miroir à main (symbole de connaissance, sagesse, vérité, prudence). Le reptile est un animal très prudent. Quant à l’homme, il se doit de regarder ses défauts afin de mieux se connaître. C’est une représentation proche d’un caducée.
Autre référence dont la photographie n’est pas postée : la Prudence tenant un serpent, 1300/1350, Italie, Campanie. Sculpture romane, aile Denon, niveau -1, salle 160, galerie Donatello, Louvre.
Déméter (Cérès) : déesse de la Terre, de l’Agriculture et des Moissons. Elle tient 2 serpents dans ses mains comme une allusion au pouvoir initiateur du serpent dans les Mystères d’Eleusis.