CADMOS ET LE DRAGON
Le père d’Europe, Agénor roi de Phénicie, a exigé que ses fils partent à la recherche de leur sœur, Europe, enlevée par le taureau (Zeus!) et qu’ils ne reviennent pas sans elle.
Le rusé Cadmos, pour sa part, est directement allé consulter Apollon à Delphes afin de connaître le lieu de résidence de sa sœur.
Mais le dieu le rassure sur le bien-être de sa sœur. Il lui conseille plutôt de fonder une cité.
Il lui suffira de suivre la première génisse qu’il rencontre et à l’endroit où elle se couchera d’y fonder la ville autour.
Cadmos suit le conseil. Mais un dragon garde une fontaine et tue tous ceux qui en approchent dont les compagnons de Cadmos. Il combat donc ce monstre et le tue.
Alors Athéna lui dit de semer les dents du dragon. Des hommes en armure surgissent des sillons puis se combattent entre eux. Cadmos propose juste à cinq d’entre eux de l’aider.
Sur une céramique grecque du Louvre, nous voyons Athéna à droite et comme sur plusieurs vases Hermès s’y trouve en pendant. Il s’agit de la légende de la fondation de Thèbes.
Afin d’expier le meurtre du dragon, Cadmos sert Arès pendant huit ans. Sa pénitence terminée, Zeus lui offre Harmonie comme épouse (la fille du dieu Arès et de la déesse Aphrodite) et Athéna le proclame roi de Thèbes.
Selon Nonnos, Cadmos se rend à Samothrace afin d’épouser Harmonie. Tous les dieux sont présents à leurs noces. Hermès intervient en tant que médiateur dans ces noces.
Sources : Apollodore, Bibliothèque, vers 150 av. J.-C., livre II, 4, 2-4 ; livre III, 4, 1-3 et III, 22.
Ovide, Métamorphoses, 3.28 et ss. ; 4.565 et ss.
Pseudo-Hyginus, Fabulae, 6 et 178.
Fayant Marie-Christine, Hermès dans les Dionysiaques de Nonnos de Panopolis, Revue des Etudes Grecques, 1998, p. 151-152.