HERMES- MERCURE "dieu protecteur et dieu du mouvement"
La majorité des caducées s’apparente au dieu Hermès.
Hermès chez les grecs et Mercure chez les romains (après l’hellénisation des dieux romains) sont confondus, attributs et légendes compris. Il s’agit d’une divinité très souvent citée dans les légendes mythologiques : Dieu du Négoce et inventeur des poids et mesures (Mercatura = négoce ; mercari = faire commerce), de l’échange, père des Lares, gardien des voyageurs, des routes (sa statue trône aux carrefours), des voleurs, des marchands, protecteur des éphèbes mais aussi messager (dieu du vent) et ambassadeur des Dieux de l’Olympe.
Il favorise le commerce et donc les profits (actes honnêtes ou malhonnêtes).
Chez les Thraces, Arès, Dionysos et Artémis sont vénérés. Pourtant, chez les rois thraces, Hermès reste le plus adoré. Ces rois affirment être les descendants de ce dieu.
Junon dit à la Fourberie qu’elle dépasse le cauteleux Mercure en flatteuses persuasions Nonnos de Panopolis (Dionysiaca, chant VIII).
On le dit, parfois aussi, dieu du sommeil et des rêves. Et comme il possède de nombreux talents, il devient Hermès-Trimégiste (3 fois très grand, aussi roi d’Egypte qui a vécu après Moïse). Certains y voient un rapport avec les trois éléments de la vie au niveau desquels nous trouvons l’intervention du dieu (ciel, terre, enfers). Parfois associé à Poséidon-Neptune dans l’eau, il se rend parfois solidaire de Cérès dans l’air.
Son talent s’étend à la médecine, à la magie, à l’alchimie, à la philosophie, à l’astrologie et à la théologie. Il permet de révéler la nature et les mystères des quatre éléments. Il est aussi doté d’une double nature masculine, féminine …
Hermès est nommé dieu des jeux (Pindare, Pythiques, II (I)).
Avec Hestia, ils sont les protecteurs de la maison et souvent une statue du dieu préside à la porte des demeures.
En tant que messager, Homère dans l’Odyssée utilise des adjectifs flatteurs pour désigner le dieu (tout comme dans l’Iliade et les hymnes homériques) :
– « … et par l’envoi d’Hermès, le guetteur rayonnant… », Odyssée, I, 40.
– « Hermès, le rayonnant porteur de tes messages… », Odyssée, I, 84.
– « l’obligeant Hermès… », Odyssée, VIII, 310.
– « Hermès, le fils de Zeus, le porteur de messages, le semeur de richesses… », Odyssée, VIII, 313.
– « Hermès, le messager rayonnant… », Odyssée, XXIV, 100. Et bien d’autres…
En histoire de l’art, nous le retrouvons dans de nombreuses représentations sur des thèmes variés et sur divers supports. Qu’il soit seul en tant qu’héros mythologique ou qu’il soit présent dans une assemblée, Mercure ne se départit que rarement de son caducée.
A Délos, il existait un sanctuaire et un lieu de commerce où se retrouvaient des confréries de marchands. Ceux qui vénéraient Apollon : les Apolloniastes et ceux qui vénéraient les Hermaïstes. Ils étaient basés dans le quartier du port de Délos.
A l’époque romaine, Mercure a pris la succession d’Hermès même s’il y a beaucoup de différences à la base entre eux. Hermès, c’est plutôt : l’éloquence et le messager ; Mercure : le négoce et les gains.
En Egypte, on lui dédiait des cigognes ; chez les gaulois, on lui offrait des sacrifices humains ; à Rome, on lui dédiait la première figue.
Nous ne comptons pas, pour l’instant, développer plus en avant les considérations suivantes : certains auteurs donne une origine hindoue à Hermès et une assimilation de ce dieu à Brahma, Naruda et Bouddha. On parle de Sarameya : dieu crépusculaire. De relation avec Monimos, ; l’ange d’Askarté de Baal ou d’Elohim. On le dit aussi : dieu des Pélasges d’Arcadie. Hermès représenterait aussi l’Aurore.
Selon Ernst Siecke, Hermès dans la culture indo-européenne, est un dieu lune (Siecke Ernst, Hermès der Mondgott, Studien zur Aufhellung der Gestalt dieses Gottes, Mythologische Bibliotek, II. Band, Heft 1, Leipzig, J. C. Hinrichs, 1908).
Minerve (Athéna) est connue comme déesse guerrière mais elle est également la protectrice du Commerce, de l’Industrie, des Arts, de l’Intelligence et de la Sagesse. Elle n’arbore pas toujours un caducée (lequel représente aussi la sagesse) comme Hermès mais plutôt une chouette.
Turms est l’équivalent étrusque d’Hermès.
- Hermès-Mercure
- Attributs
- Mythologie
- Amours
- Epithètes
- Sources
L’Iliade et l’Odyssée d’Homère, Philostrate d’Athènes, Ovide, Apollodore, Antoninus ne nous relatent pas forcément les événements de la même façon. Par exemple chez Homère, le caducée serait le symbole des richesses minérales en opposition avec la corne d’abondance pour les richesses végétales. Apollon offre cette verge, entourée de 3 feuilles d’or, à son frère.
L’iconographie puise certaines sources dans « Les Métamorphoses d’Ovide » et l’Hymne à Hermès expose l’enfance du dieu.
Hermès né, au sud de l’Arcadie (Samos) sur le Mont Cyllène, de Zeus et de la jeune Pléiade Maia (nymphe de la pluie, fille du Titan Atlas et de Pléioné) se révèle dès ses premiers jours un filou et un voleur. Ce facétieux, débarrassé de ses langes, réussit à enjamber son berceau puis à sortir de la grotte (lieu de rencontre de ses parents) dans laquelle il est élevé. A peine dehors, le voilà qui tue une tortue et garde sa carapace pour en faire une lyre à laquelle il rajoute des cordes travaillées à partir d’une peau de vache et des boyaux de brebis tuées de sa main. C’est un dieu musicien.
Dans la foulée, il entre, en Thessalie, sur le territoire du berger Apollon (très occupé par ses amours) et lui vole 50 vaches (voire plus) qui appartiennent à Admète et qu’il va cacher dans une grotte, se gardant bien d’effacer les traces en faisant marcher le bétail à reculons à l’aide de chaussons spéciaux. Battos, un vieillard, témoin de la scène prévient Apollon (Les Métamorphoses, II, 670-721). Selon les Hymnes homériques (A Hermès, 115-139), il a réalisé 12 tas de viandes grillées qui devaient être attribués par le sort à des divinités. Il voulait tâter de la viande mais finalement n’a rien fait passer par son gosier ! Puis Hermès réintègre son berceau et ses langes parfumés.
Le dieu du soleil, furieux, lui impose le tribunal de Zeus. Incorrigible, le fautif, profite d’une inattention de son frère pour, en plus, lui dérober son arc et son carquois lors de sa comparution.
Le rusé dit à son frère : « il ne faut pas que l’on apprenne l’origine de cette dispute. Quel grand étonnement ce serait chez les Immortels ! Un nouveau-né passer la porte avec des vaches qui demeurent aux champs ! Ton accusation est déplacée. » Hymnes homériques, A Hermès, 268-272 et 375.
Sous la pression de Zeus, leur père, le Rusé rend arc, carquois, indique où se trouve le troupeau et se met à jouer de la lyre afin d’attendrir son monde. Et cela fonctionne ! Apollon séduit par la qualité de l’instrument offre son pardon contre la cithare. Puis, en échange d’un chalumeau (flûte champêtre en roseau) réalisé par Hermès, il le désigne, protecteur des bergers, lui apprend à prédire l’avenir, lui offre son bâton en or (ou une baguette de coudrier), le futur caducée et le fait régner sur les animaux.
Mais Hermès ne peut s’empêcher de dérober des objets comme l’épée de Mars, la ceinture de Vénus, également le carquois de Cupidon, le trident de Neptune, les marteaux de Vulcain… et le sceptre de son père puis tente de voler la foudre de Zeus. Là, Zeus ne rit plus, il l’envoie sur terre avec Apollon garder les troupeaux.
Au final, après de nombreux services rendus, il est pardonné et Zeus le désigne messager entre les dieux et lui (Hermès est aussi au service d’Hadès et de Perséphone) afin de participer à la Paix entre les royaumes. Zeus lui donne une houlette, un chapeau et des sandales ailées. Il en découle la relation avec les hérauts qui interviennent dans les ambassades et les assemblées populaires. C’est l’Eloquence.
Dans son enfance, le filou est instruit par les Saisons et par le fils de Lycaon, Acacus.
Mercure a le pouvoir de présider à la divination, aux songes, d’endormir, de réveiller les mortels à l’aide de son caducée (Cicéron, De Divinatione, I, 46).
Il a aussi la capacité de distribuer les richesses quand Zeus les attribue (Lucien de Samosate, la fête de Cronos, 2ème lois, 14).
Il est inscrit dans des proverbes : Hermès étant commun… signifie que c’est une aubaine (Théophraste, Caractères, XXX, 9 ; Lucien de Samosate, le navire ou les souhaits, 13).
On l’invoque aussi : « Puisse Hermès »… Le dieu apporte la chance.
Les attributs d’Hermès
En général, Hermès est jeune et beau, imberbe comme il est portraituré en Grèce classique et hellénistique. Il arbore parfois un sourire tendre, pourtant, l’Hermès des grecs est parfois considéré comme redoutable. Quant à la Grèce archaïque, elle mettait l’accent sur un homme barbu d’un certain âge en héraut ou en berger.
A l’instar d’Apollon, certaines divinités ont généralement les cheveux blonds. Athéna, Aphrodite, Déméter et Hermès en font partie.
Caducée, bâton : en grec : Kerykeion; en latin : caduceus. Symbole de paix, de prospérité, de concorde et surtout emblème de pouvoir. Il est l’attribut principal qui fait référence à Mercure et au bâton des hérauts (un héraut est un officier, un annonciateur dont la mission est de porter des messages). Le premier caducée aurait été un rameau d’olivier doré, de sorbier, de cormier ou de laurier orné de rubans et de végétation afin de symboliser la Paix (Ceryx). Baguette parfois décrite en or. Puis la Paix s’ornemente d’une couronne surmontée d’un croissant qui symboliserait la terre.
En fait, Monsieur Bayard (Le symbolisme du caducée, 1998, p. 42-43) parle de deux sortes de caducée chez les romains. Le premier consiste en une verge d’olivier rugueuse et à nœuds (Ceryx) avec deux serpents non entrelacés. Le deuxième est le symbole de Mercure : bâton avec deux serpents qui forment trois demi-cercles avec deux ailes qui le couronnent.
D’après Homère, le dieu aérien (Hermès-Mercure) a échangé sa lyre contre un bâton avec des serpents entrelacés parfois avec des ailes au-dessus et ornementé de rubans. Selon Apollon dans les Hymnes homériques (A Hermès, 528-532) : » je te donnerai ensuite une baguette merveilleuse d’opulence et de richesse, en or à trois feuilles, immortelle ».
En fait, Hermès survolant le mont Cithéron en Arcadie, a jeté le bâton, offert par Apollon afin de séparer deux serpents qui se combattaient (d’où également : bâton d’Arcadie). En signe d’apaisement, les reptiles s’enroulent sur la tige. Ce thyrse possède des pouvoirs bienfaisants dans les domaines du transport, du commerce mais aussi des vertus curatives et en particulier, il permet la guérison des morsures de serpents.
A l’aide de ce bâton, Mercure psychopompe (Hermès psychopompus) conduit les âmes des défunts jusqu’au Styx où se trouve Charon. Puis, il poursuit aux Enfers vers Hadès d’où le nom « psychopompe ». Hermès peut aussi retirer les âmes des abîmes. C’est donc lui qui guide Héraclès dans les Enfers.
Il s’en sert aussi pour aller plus vite en fendant les nuages et en éloignant les flux de vent.
Caducifer = Mercure porteur de caducée.
Ailes : en tant que messager des dieux, elles l’aident à se déplacer rapidement. Ailes de la diligence et de l’activité (symboliseraient le ciel), elles sont à la fois sur ses bottes ou sur ses sandales (pédila chez les grecs ; talaria chez les romains) et sur son chapeau de voyageur à large bord : le pétase. Sandales de palmier, de tamaris et de myrte (Hymnes homériques, A Hermès, 79-86). Hermès est le 1er dieu à porter des chaussures.
Les ailes alliées aux serpents du caducée symbolisent la concorde alliée à la médecine.
Les ailes ont un code couleur : blanc pour le héraut céleste ; noir pour le conducteur des morts.
Alipède : qui a des ailes aux pieds. Mercure talaire.
Chlamyde : manteau court fendu et agrafé sur l’épaule quand le dieu n’est pas représenté nu. Avec la chlamyde, le pétase et le caducée, Mercure siège aux jeux gymnastiques.
Bourse : puisqu’il est le dieu du commerce. Il tient sa bourse généralement à la main gauche.
Serpents : symbole de la prudence. Les corps des reptiles forment un grand demi-cercle et leurs têtes s’observent. Ils symboliseraient aussi le sol et le monde souterrain et encore le feu et l’eau alors que pour la baguette ce serait la terre et le symbole du Savoir car le savoir s’insinue partout.
Un serpent à corne est un céraste.
Parfois, des chaînes (or) sortent de sa bouche et symbolisent l’éloquence par le fait qu’il captive l’auditeur et l’enchaîne à l’écouter.
A ses pieds, nous trouvons, parfois, un bélier (symbole de la fertilité. Hermès criophore), une tortue (inventeur de la lyre) ou un coq (avec Mercure symbole d’une nouvelle journée).
Coq : Le coq permet d’insister sur le rapport de Mercure avec les sciences, l’éloquence et la réception d’ambassades. Il symbolise la vigilance dans le domaine de la santé militaire mais il sera remplacé par le miroir de la Prudence.
Certains résument les composants du caducée comme :
– baguette, bâton, verge, perche, tige, thyrse, arbre = pouvoir ;
– serpent = prudence ;
– ailes = activité.
Outre les grands ou petits thèmes que nous allons développer dans les chapitres suivants, voici un résumé des autres présences mythologiques du dieu et de ses actions. Mis à part les épisodes de son enfance, Hermès n’est que rarement le personnage principal bien que son rôle soit important. Hermès intervient aussi bien dans le ciel, sur la terre et aux Enfers.
– Il récupère les tendons de Zeus coupés et gardés par le monstre Typhon (fils de la Terre et du Tartare, né en Sicile).
– Il visite Lycaon avec Zeus et rend visite à Philémon et Baucis toujours avec son père.
– Lors de la Gigantomachie Arès (Mars, dieu de la guerre) combat vaillamment. Mais il est victime d’une embuscade et il est fait prisonnier par les Aloades ou Aloïdes (jumeaux nommés Otos et Ephialtès, fils d’Aloüs). Hermès sauve Arès, enfermé dans une jarre en bronze depuis 15 mois et le ramène sur l’Olympe.
– Hermès, paré du casque d’Hadès qui rend invisible, tue Hippolytos.
– C’est Hermès qui guide Priam quand, lors de la Guerre de Troie, il veut rejoindre le camp des grecs (achéens). Ceci afin d’y retrouver Achille le meurtrier de son fils Hector pour récupérer le corps d’Hector. Homère, L’Iliade, chants, XXIV, 360 sqq., 460 sqq., 677 sqq.
– Hermès va voir Hadès pour réclamer le retour de Perséphone.
– Il assiste aux noces d’Hercule et d’Hébé.
– Il aide Ulysse à s’émanciper de Calypso. Hermès se rend chez Calypso en tant que messager des dieux (Homère, Odyssée, V, 43-80). Il arrive chez la reine nymphe et lui transmet l’ordre de Zeus de laisser partir Ulysse (Homère, Odyssée, V, 95-148).
– Pour protéger Ulysse des enchantements de Circé, Hermès lui offre la plante magique (le moly).
– Hermès conduit les âmes des prétendants (pour Pénélope), tués par Ulysse, aux Enfers (Homère, Odyssée, XXIV, 1-14). Il arrive aux Enfers avec eux (Homère, Odyssée, XXIV, 99-100).
– Hermès assiste les trois Parques afin d’inventer l’alphabet.
– Avec Jupiter et Neptune, ils ont exaucé le vœu d’Hyriée à Thèbes qui souhaitait un fils. Les dieux ont donné au nouveau-né le nom d’Orion qui est un astre.
Hésiode, Fragments du Catalogue des femmes, 148b.
– Il essaye, sans succès, d’empêcher Egisthe de mettre à exécution ses projets d’assassinat et de pouvoir. Egisthe a tué Agamemnon contre l’avis d’Hermès mais il sera tué par Oreste (Odyssée, I, 29-54).
– Hermès aide Oreste pour le meurtre de Clytemnestre (Echyle, les Euménides).
Apollon : « … Hermès, veille sur lui, on t’appelle le Guide, Sois digne de ton Nom, en étant son berger… ».
– Aristée est fils d’Apollon et de la nymphe Cyrène et le père d’Actéon. Hermès l’enlève pour amener le nourrisson aux Heures qui le rendent immortel.
Les dieux l’élèvent parmi les étoiles, certains le considèrent comme le signe du Verseau. Pindare, Pythiques, IX, 55-66.
– Mercure et Minerve purifient (de par la volonté de Jupiter) les filles de Danaus qui ont tué chacune d’un coup de poignard leur mari, les fils d’Aegyptus endormis, après leur repas de noces. Apollodore, Bibliothèque, livre II, Chapitre 1, 5.
– Il se fait l’avocat d’Arès : Halirrhotios (fils de Poséidon et de la nymphe Euryté) a violé Alicippe (fille d’Arès et d’Aglaure). Le dieu Arès l’a surpris sur le fait et l’a tué. Poséidon, lui, n’accepte pas la mort de son fils et se plaint auprès de Zeus. Arès accusé de meurtre se voit jugé par les olympiens sur la colline de l’Acropole ou Aéropage. C’est Hermès qui assure la défense d’Arès et gagne le procès. Une autre version relate que le fils de Neptune meurt déchiqueté par des paysans car il aurait coupé les oliviers de l’Attique. Apollodore, Bibliothèque, III, 14, 1-8 ; III, 180. Pausanias, Description de la Grèce, 1.21.4 et 1.28.5.
– Scènes dans lesquelles Apollon donne le caducée à Hermès.
– Lacam, Jean-Claude, mélanges de l’école française de Rome, le sacrifice du chien dans les communautés grecques, étrusques, italiques et romaines. Approche comparatiste, 2008, pp 29-80.
Au Kunsthistoriches Museum de Vienne, une céramique grecque (coupe attique de Cerveteri, vers 510-500 av. J.-C.), montre Hermès qui mène au sacrifice un chien déguisé en cochon.
– Protésilas (Protésilaos), fils d’Iphiclos et de Diomedia (Astyochés), prince de Thessalie épouse Laodamie, fille d’Acaste (descendant de Jason) et d’Astydamie. Le lendemain de ses noces, il part à la guerre de Troie. Mais un oracle a prédit que le premier guerrier qui poserait le pied chez l’ennemi serait tué de suite. Protésilas se dévoue et meurt en « héros belliqueux ».
Les dieux acceptent les prières du défunt et de sa femme qui souhaitent se revoir une dernière fois. C’est Mercure qui ramène le mort quelques heures sur terre. Laodamie fait modeler une figurine ou statue à l’image du disparu. Mais Laodamie afin de retrouver son amour perdu se jette dans les flammes.
Sources : Apollodore, Epitome (III, 30) ; Homère, Iliade (II, 695-710) ; Hygin, Fables (CIII ; CIV ; CCXLIII) ; Ovide, Héroïdes, Epître 13, Laodamie à Protésilas.
– Amphios est un musicien célèbre qui a ajouté 3 cordes aux 4 cordes de la lyre. Hermès lui aurait enseigné l’usage de la lyre et lui aurait donné la lyre afin de le récompenser pour lui avoir élever un autel (Pausanias, Description de la Grèce, livre IX, chapitre V, 8).
– Le Géant Tityos est le fils de Zeus et d’Elara (ou de la Terre Gaïa) qui accouche sous terre. Il finit selon les versions : criblé de flèches par les jumeaux Apollon et Artémis ou blessé par la foudre de Zeus pour avoir voulu abuser de Léto (la mère des jumeaux). A l’instar de Prométhée, il finit supplicié éternellement par deux vautours qui lui grignotent le foie. Sources : Ovide, Métamorphoses, IV, 457-459 ; Virgile, Enéide, VI, 595-600.
– Les Hermès : Hermès est le gardien des routes en ôtant les pierres qui les jalonnent. Des monticules se forment donc le long des voies : les Hermès. Ces simples amas, au cours du temps, s’agrémentent d’une tête et d’un phallus au-dessus d’un poteau. Ils seront adorés en particulier par les sportifs. Les fêtes des gymnases en l’honneur du dieu se nomment Hermai. Les Hermès sont aussi des autels (à l’effigie du dieu) qui bornent les carrefours ou les propriétés.
Souvent carrés et au milieu des carrefours, ils avaient autant de faces que le nombre de routes partant ou aboutissant en ce lieu.
Il existe également des bustes en Hermès, coupés par des plans verticaux aux épaules et à la poitrine (découpe rectangulaire) parfois orné d’un phallus.
« Le pilier hermaïque ne se distingue de celui de Dionysos que par le caducée sur le flanc droit de l’Hermès … (MAJOREL Florence, Hermès ou le mouvement spiralé de l’initiation, Bulletin de l’Association Guillaume Budé, 2003, p. 71).
Au musée d’Orsay, nous pouvons admirer une superbe sculpture d’Hermès et de son Hermès en buste à la figure de faune (Secret d’en haut d’Hippolyte Moulin, 1875).
Devant les portes des maisons, la statue d’Hermès protégeait des voleurs.
– Quand on représente Hermès le doigt sur la bouche, cela signifie : discrétion.
– Lorsque Hermès porte un bélier sur ses épaules, cela le désigne comme protecteur des troupeaux (Hermès Criophoros ou Nomios).
– Assemblée des Dieux. Chez Mantegna (Grande Galerie), le dieu se tient avec Pégase, le cheval ailé, sur le côté droit du Parnasse. Cette figuration associe deux messagers au service de Jupiter.
– C’est le fils de Maïa qui invente la syrinx.
– Mnémosyne la mère des Muses est la protectrice d’Hermès.
– Quand Mercure enseigne la lecture à Cupidon, il a les mains et le regard dirigés vers le bas.
LES AMOURS D’HERMES
Pour ne pas faire faillir à la réputation des dieux, Hermès a cumulé les aventures ! Mais cette généalogie reste incertaine parfois avec beaucoup de contradictions.
Et du coup, j’ai vraiment peur de vous perdre !
– Aphrodite (Vénus) et Hermès, tous deux peu fidèles, ont eu une relation (Pseudo-Hygin, Astronomica, 2.16). Ils auront 3 fils : Antéros, Hermaphrodite, un androgyne (Lucien de Samosate, Eloge de la mouche, 12) et Priape (Hygin, Fables, 160).
Diodore de Sicile (Ier s. av. J-C.), Bibliothèque historique, livre IV, passage VI : pour le fils de Mercure et de Vénus, il est écrit le nom d’Hermaphrodite.
Pour Cicéron (De Natura Deorum, livre III, XXIII, 59-60), le premier Cupidon est fils de Mercure et de la première Diane. Le second Cupidon est fils de la seconde Vénus, née de l’Ecume et de Mercure. De quoi s’y perdre !
– Seul, Nonnos (Nonnus) de Panopolis (Dionysiaca, chants, V et VIII) reconnaît une épouse officielle à Hermès en tant que dieu de l’Eloquence en la personne de Peithô (Pitho), déesse de la séduction et de la persuasion.
Chant V : « Mercure qui ne portait pas encore les chaînes de Pitho, offrait le gage conjugal de son caducée. »
Chant VIII : Junon, jalouse, va voir sous la forme d’une vieille femme, Sémélé enceinte de Jupiter.
Elle cherche à ruser en parlant d’un amant possible qui serait le père et veut se venger de Sémélé : « Si c’est le véloce Mercure et que votre beauté lui a fait oublier sa Pitho, il aura pour avant-coureur de ses amours son caducée, il vous parera de ses talonnières d’or, et par ce digne gage de son affection, vous aurez une chaussure dorée, comme Junon la compagne de Jupiter. »
– Hermès a aussi d’autres enfants de ses nombreuses liaisons.
La nymphe Lara (Larunda, Laranda, Lalaria, Muta, Mania). Naïade, fille du fleuve Alcmon, elle va trouver Junon pour dénoncer une amourette de Jupiter qui poursuit la nymphe Juturne. Pour échapper au dieu, la nymphe se jette dans le Tibre lequel défend aux naïades de la protéger. Seule, Lara désobéit. Furieux contre elle, Jupiter l’Olympien coupe la langue de Lara et demande à Mercure de la conduire aux Enfers. Ce dernier en tombe amoureux et lui fait 2 enfants : les Lares.
Sources : Ovide, Fasti II, février (Festival de Feralia, 21 février), Sacrifice à Tacita, identifiée à la mère des Lares (2, 571-616).
– Pan : selon l’Hymne homérique, A Pan, 19-34 et selon Antoninus Libéralis, Métamorphoses, XXXII, il est le fils d’Hermès et de la nymphe d’Arcadie, Dryops, Dryope. Selon Hérodote (Histoire, livre II, Euterpe, CXLV), Apollodore (Epitome, VII, 38), Cicéron (De Natura Deorum, III, 22, 56 et XXII, 36), Nonnos de Panopolis (Dionysiaques, XIV), Hygin (Fables, 224), Servius (Commentaire à l’Enéide, II, 43), Lucien (Dialogue des Dieux, 2 (22)), Pan est le fils d’Hermès et de Pénélope ou de Sosé. Dans le Dialogue des Dieux, Pan explique que son père a pris la forme d’un bouc pour coucher avec Penelopeia. Pan est la risée de tous sauf de son père qui l’emmène au ciel enveloppé d’une peau. Platon le dit fils d’Hermès (Phèdre, XLVI).
– Pausanias rapporte que Pamphus et Homère affirment que Céryx avait pour père Mercure et non Eumolpe et pour mère Aglaure (Pausanias, Description de la Grèce, livre I, Attique, 38, 3). Selon Ovide (Métamorphoses, II, 787-811), il est le fils d’Hermès et d’Hersé.
– Céphale (Créüse) est son fils d’avec Hersé, le frère de Céryx (Hygin, Fables, 16).
– Hermès endort Chioné (fille de Dédalion, Daedalion) avec son caducée. Elle lui donne Autolycos, futur voleur émérite et grand-père d’Ulysse ! C’est un voleur de bétail comme son père et très habile dans la dissimulation de bovins. Il enseigne la lutte à Hercule. Apollodore, Bibliothèque, I, 9, 16 et II, 4, 9 et II, 6, 2 ; Homère, Odyssée,XIX, 394-402 et XXI, 215-220 et XXIV, 212 et suivantes ; Hygin, Fables, 200, 201, 243 ; Ovide, Métamorphoses, VIII, 738-suivantes et XI, 290-312 et 441-442 ; Pausanias, Description de la Grèce, IV, 8, 6 et VIII, 4, 3.
Autolycos a peut-être été avec les Argonautes. Autolycos serait le jumeau de Philammon dont le père, par contre serait Apollon. Encore de quoi s’y perdre !
Car Chioné est également convoitée par Apollon qui pour la posséder se transforme en vieille femme.
Chioné s’est glorifiée de posséder plus de séduction que la déesse Diane. Cette dernière en colère punit la jeune fille de sa vantardise en lui décochant une flèche à travers la langue par où elle a fauté !
Tous les auteurs ne sont pas d’accord sur certaines parentés, ce ne serait pas Hermès le père ou ce serait Philotis Télaugé, la mère. Hésiode (Fragments du Catalogue des femmes, 64, 15) avance le nom de Philonis comme mère. Selon Homère dans l’Iliade, Stilbé (fille d’Eosphoros) est mère d’Autolycos.
Pausanias (Description de la Grèce, Livre VIII, Arcadie, 4, 6) parle de Mercure mais plutôt de Dédalion comme père.
Aptale est fille de Chioné. Autre source : Hygin, Fables, 160.
– Dolops : il y a plusieurs Dolops de connus. Le fils d’Hermès est mort à Magnessa (Magnésie). Apollonius de Rhodes, Argonautiques, chant premier, scolies, V 584, 587.
– Eurytos et Echion, fils d’Amianeiré (Antianira, fille de Ménétos (Mênéchus)) et d’Hermès. Ce sont deux rusés et de grands chasseurs du sanglier géant de Calydon.
Sources : Hygin, Fables, 160, Pindare, Pythiques, IV (VIII), Valérius Flaccus, Argonautiques, Bibliothèque d’Etudes classiques, Introduction, texte et traduction rythmée. Notes et index par Jean Soubiran, Paris, p. 317.
Biographie universelle, ancienne et moderne. Partie mythologique, tome 53, Paris, 1832.
Aithalidès, (Ethalidès, Ethanalide fils mortel d’Eupolémie (Europolénice, Eupolème) une phthienne). C’est un héraut rapide comme son père. Il passe la moitié de son temps chez les vivants et l’autre chez les morts. Apollonius de Rhodes, Argonautiques, chant I, v. 51-56 ; v. 640-656 et Orphica, quitter la Grèce, vers 459 : « J’ai aussi vu la noble triple progéniture d’Hermès : Aethalide né par la célèbre Eupolemeia, fille de Myrmidon (Myrmonides), sur la rocheuse Alope, puis Erytus et la belle Echion, qui étaient autrefois nés du seigneur de Cyllène par la nymphe Laothoe, fille de Meretus, portant la baguette d’or du tueur d’Argus.
Ces trois frères ont vécu à Alopé et possédaient plusieurs champs de blé. Tous les trois ont fait partie des Argonautes.
– Caïque, Caïcus, dieu fleuve, fils d’Ocythoé (Ocythoê) et de Mercure (Plutarque, Des Fleuves, XXI, Le Caïque) ou de l’Océan et de Thétis (Hésiode, Théogonie, 337-345).
Caïque a tué un habitant de Mysie et comme il avait peur du courroux des parents du mort, il se jette dans l’Astrée qui de ce fait porte maintenant son nom.
– La danaïde Philodamée (Philodameia) et Hermès ont eu Pharis (Pharès) qui a fondé Pharae à Messène (Pausanias, Description de la Grèce, livre IV, Messenie, chapitre XXX, 2).
– Antias, fils d’Hermès.
– Angelia, la Renommée, fille d’Hermès mais dont la maternité n’est pas reconnue, documente les morts sur les vivants. Pausanias, La Destinée humaine, dans Pindare, chapitre II ; Olympiques, Ode VIII, vers 1106-107. Elle est aussi une déesse messagère.
– Le dieu puissant au brillant (Hermès) s’éprend de Polymède, Polymèle (fille de Phylas et compagne de chorale d’Artémis). « Il se couche près d’elle en secret et lui donne un fils admirable Eudore (Eudorus) extrêmement vite à la course et vaillant au combat ». Il a fait la guerre de Troie aux côtés d’Achille en tant que capitaine. Homère, Iliade, XVI, 179-187.
– Rhéné, Rhène, mère de Saüs (Saon ou Samon) et nymphe du mont Cyllène.
– Pour certains, Silène est fils d’Hermès comme le sont qualifiés parfois les satyres.
Nonnos (Nonnus) de Panopolis (Dionysiaca, chant XIV) reconnaît Hermès comme père de certains hérauts. Il s’agit des satyres Lycos, Phérespondos et Pronomos dont la mère est Iphtime (Iphthyme), néréide, fille de Dorus.
Fayant Marie-Christine, Hermès dans les Dionysiaques de Nonnos de Panopolis, Revue des Etudes Grecques, 1998, p. 145-159.
– Libye, Libys est fille de Palamède (Palamedis) et de Mercure : Hygin, Fables, 160.
– La nymphe Apémosyné (Apémosyne) est fille de Catrée, petite fille de Minos et de Pasiphaé. Hermès la rencontre au cours d’une promenade près d’une fontaine. Apeurée, elle s’enfuit et le dieu ne parvient pas à la rejoindre. Il a alors l’idée de lancer des peaux fraîches sur l’allée. Elle s’affale dessus et le dieu amoureux en profite. Les fruits de ce viol : les satyres dont Silène.
La victime relate l’épisode à son frère, Althaéménés. Il ne la croit pas et la tue en lui assenant des coups. Apollodore, Bibliothèque (III, 1 ,2 ; III, 2, 1-2) ; Nonnos, Dionysiaques, XIV, 105.
– Calypso enfanta d’Hermès le peuple des Céphalléniens (Hésiode, Fragments du Catalogue des femmes, 150).
– Carmenta (Carmentis, Carmente ou de ses autres noms Thémis, Timandra, Niscostrate, Telpousa) d’Arcadie. Carmenta est une divinité romaine de la naissance et prophétesse. La prophétesse met au monde Evandre. Il a vécu à l’époque d’Enée. Chef des Arcadiens avec eux, il célèbre Hercule à Pallantée. (Virgile, Enéide, III, 270-355 et VIII, 310-345 ; Pausanias, Périégèse, VIII, 25, 2 et VIII, 43, 2 ; Ovide, Fastes, I, 461 et suivantes.).
Mercure est le protecteur d’Evandre fondateur de la cité arcadienne au pied du Palatin.
– Avec Acacallis (fille de Minos, roi de Crête), il a Cydon (Pausanias, Description de la Grèce, Arcadie, Livre VIII, chapitre LIII, 4 ; Hésiode, Le catalogue des femmes, Autres fragments, 245 bis).
– Bunus est fils d’Alcidamie et de Mercure (Pausanias, Périégèse ou Description de la Grèce, Corinthie, Livre II, chapitres III et IV).
– Cléobule ou Théobulée (fille d’Eole) et Hermès ont eu Myrtile (Apollonios de Rhodes, Argonautiques, I, 752, scol ; Hygin, Fables, 224 ; Pausanias, Périégèse, livre VIII, XIV, 11-12.).
La mère de Myrtilos (Myrtile), selon les auteurs, serait soit Théobula (une Amazone), soit Myrto soit la fille de Danaos : Phaéthuse soit une nymphe soit une mortelle (Cléobule). Le fils d’Hermès sera tué par Pélops qui le jette à la mer.
– Palestre, Palestra, fille mortelle du roi d’Arcadie, Choricus, a une relation avec Hermès.
C’est en voyant ses deux fils pratiquer la lutte que le roi a l’idée d’en faire un sport. Hermès, instruit par son amante, en fait la promotion. Choricus, furieux, demande à ses fils de châtier le dieu de l’éloquence ! Plexippus et Enetus, les frères de Palaestra, trouvent Hermès endormi et le démembrent. Pas d’incidence sur l’immortel qui se plaint tout de même à Zeus. Ce dernier, pour venger son fils, fait recueillir dans un sac les viscères de Choricus.
Maurus Servius Honoratus, Commentary on the Aeneid of Virgil, 8. 138.
Une autre Palaestra d’Arcadie, déesse de la lutte, est la fille du dieu rusé.
Pilostratus l’Ancien (ou de Lemnos), Images, livre II, XXXII.
– Abdérès est fils d’Hermès (Philostratus l’Ancien, Images, livre II, les funérailles d’Abdère, XXV).
– Daïre, Daïra, Daïna (Océanide fille de l’Océan et de Téthys) a donné Eleusson, Eleusis, Eleusion à Hermès, un héros qui a donné son nom à la ville d’Eleusis. Mais Eleusson pourrait être aussi le fils d’Ogygès (Ogygus). Pausanias, Description de la Grèce, Attique, Livre I, chapitre XXXVIII, 7, 38.
– Norax, Norace est fils de Mercure et d’Erythrée (fille de Géryon). Il donne son nom à une ville de Sardaigne (Pausanias, Description de la Grèce, Phocide, Livre X, chapitre XVII, 5).
– Chthonophile (Chthonophylé) ou Eubée qui est mère de Polybe (d’avec Mercure) et fille de Sicyon (Pausanias, Description de la Grèce (Périégèse), Livre II, Corinthie, chapitres IV et VI). Le dieu marin Glaucus est le fils de Polybe.
– Hermès et la nymphe Issa ont eu Prylis ou Pylis, devin d’Ilium (Lesbos), un troyen.
– Halimède (Néréide, fille de Nérée et de Doris) a eu Damascus avec Hermès. Ce fils né en Arcadie a bâti Damas en Syrie (Noel, Fr., Dictionnaire de la Fable, Tome 1, 1803).
– A-t-il eu des enfants de sa relation d’avec la belle Perséphone (Brimo) ?
Sextus Propertius, les Elégies, Livre II, 2 : 1-16 et livre II, 30 : 1-40.
– On dit aussi Hermès père (ou amant) de Daphnis (laurier). Le fils de la nymphe Daphnée est élevé par les nymphes. Plus tard, il devient bouvier de nombreux troupeaux. Il joue parfaitement de la flûte de Pan et chante des chants bucoliques, récite des poèmes. Il perd la vue conformément à une prophétie.
– Ischenus (appelé Taraxippus) : serait petit-fils d’Hiera et de Mercure. Son père est qualifié de Gigas. Ischenus s’est sacrifié pour éviter la peste.
– Filiation incertaine d’Abdère (Abdèrus, Locrien d’Opunte), écuyer et camarade d’Hercule (voire plus proche !). Selon les auteurs, Abdère est fils d’Hermès (Apollodore, Bibliothèque, II, 5, 8.) ou fils de Poséidon et de la naïade Thonia (Pindare, Isthmiques et Fragments, tome IV).
Abdère est tué par les juments de Diomède. En l’honneur du mort, Hercule fonde la ville d’Abdère en Thrace.
– Strabon, Géographie, livre I, chapitre II, 31. Hermès et Thronia (fille du roi Belus) ont un fils, Arabus.
– Des nymphes montagnardes, les Oréades ont des relations secrètes dans des grottes avec les Silènes et Argeiphontes (Hymne homérique 5 à Aphrodite, 259-264).
– Tanagra (naïade), fille d’Asopos et de Métope, a plu à Hermès mais également à Arès. Pour ses beaux yeux, ils s’affrontent lors d’un match de boxe. Hermès gagne et devient l’amant de la nymphe. Elle a donné son nom à la ville de Tanagra en Béotie (Boïotian). Elle se mariera avec Poimandros. Sources : Greek Lyric, Corinna, Fragments, 654 et 666 ; Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, les filles d’Asopus, livre IV, 72.1 ; Pausanias, Description de la Grèce, Béotie, Livre IX, 20,1. Bibliographie : Lobel Edgar (1930), Corinna, Hermès, 65 (3).
– Polydeuces, Pollux (un dioscure) a aimé Hermès qui lui a offert un cheval thessalien, Dotor (Photius, Bibliotheca, 190 Ptolémée Chennus, nouvelle histoire).
– Le Bélier d’or pourrait être fils d’Hermès (Orgogozo Jeanine, l’Hermès des Achéens (premier article), Revue de l’histoire des religions, 1949, p. 10-30).
Là, je crois que je vous ai perdus et je pense d’ailleurs que vous ne lirez jamais ces lignes, vous êtes passés à autre chose !
Pour les persévérants, je dis : pétase (traduction en langage « mercurien » = chapeau !).
QUELQUES SURNOMS D’HERMES (EPITHETES)
On parle aussi d’épiclèse d’Hermès : c’est une épithète accolée au nom du dieu. Et il y en a tant ! (Lire pour encore plus de détails : https://obvil.sorbonne-universite.fr/corpus/mythographie/html/odolant-desnos_mythologie-pittoresque-ed-05_1855.html)
Agétor, Enodios, Hégémonios : dieu des routes et des carrefours. Guide et conducteur.
Agonius : préside aux jeux olympiques. Il participe à l’inauguration des jeux avec tous les Olympiens lors de la 1ère nouvelle lune (Pausanias, Périégèse, livre V, Elide, chapitre VII, 10). Il existe aussi des jeux herméens ((Pausanias, Périégèse, livre VIII, Arcadie, chapitre XIV, 10).
Agoraios (Agoreus) : protecteur des commerçants et du transport maritime et terrestre, des places publiques.
Akakêsios, acacésien, Acaces, Acacelus, Acacus : inoffensif ou élevé par le fils adoptif de Lycaon. Elevé par Acacos, fondateur d’Acasésion en Arcadie (selon Pausanias).
Angelus : messager.
Argeiphontes, Argiphonte ou Argiude : à l’œil perçant. Meurtrier d’Argos aux cent yeux.
Atlantide, Atlantiade : petit-fils d’Atlas.
Blandiloquus : éloquence.
Cadmillus, Camillus : serviteur des autres dieux.
Caduceator, Caducifer : porteur de caducée.
Cerdemporus, Cerdoüs, Cerdôos, Kerdôos : qui apporte du gain, commerce.
Chthonios, Chthonius, Chtonien : intermédiaire entre 2 mondes. Le monde chtonien de la terre, du monde souterrain qui correspond au caractère humain. Le monde ouranien céleste qui correspond au caractère divin.
Chrysorrhapis : à la verge d’or.
Criophoros, Nomios : porte un bélier sur ses épaules, cela le désigne comme berger, protecteur des troupeaux. Afin de lutter contre la peste à Thèbes, Hermès emporte un bélier tout autour des murailles de la ville.
Ctesius : favorise l’industrie.
Cyllenius, Cyllenios, Cyllios : de son lieu de naissance le mont Cyllène.
Diactorus : messager de Jupiter.
Dionysophore : porteur de Dionysos.
Dolius : dieu de la fraude.
Empolaios : rusé, trompeur.
Enagônios : dieu des concours et des athlètes.
Enhodios : buste carré au carrefour des routes.
Epactius : amène les morts aux enfers.
Epimelius : protecteur des troupeaux.
Epithalamite : chante les mariés du jour ou préside aux déplacements maritimes.
Eriounios : veille aux bénéfices commerciaux.
Evodius : évoque les statues du dieu sur les grands chemins.
Harpedophore, Cyllenis harpé : harpé avec laquelle il a tué Argos.
Logos, logios : qui transmet la parole des dieux aux hommes, dieu des discours.
Medicarius : médecine par l’éloquence.
Necropompe : conducteur des morts.
Nomios : car il fait paître les troupeaux de son père.
Nonacriatès, Nonacries : près de son lieu de naissance en Arcadie.
Petasatus-Deus : dieu au pétase.
Promachus (champion) : surnom utilisé à Tanagra.
Psychopompos, Psychagogue, Psychagopompe : conduit les âmes des défunts jusqu’au Styx où se trouve Charon puis vers Hadès d’où le nom « Psychopompe ». Il est autorisé à répandre l’eau du Léthé. Cette eau permet l’oubli. En tant qu’Hermès souterrain, on le voit souvent avec les Erinyes, les Peines et les Peurs. Minos, Eacus, Rhadamanthe jugent les âmes.
Rhadamanthe : juge les âmes.
Quadratus : sous forme de pierre.
Quadriceps : dieu rusé.
Triceps, Tricephace : 3 têtes, 3 pouvoirs, ciel, terre, enfers.
Trimégiste : dieu des Révélations chez les néoplatoniciens, 3 fois grand.
Trivius : préside aux chemins pour indiquer la route au moyen de statues en Hermès au niveau des carrefours.
Pédotribes : il enseigne la lutte. Des statues d’Hermès trônent dans toutes les palestres (Lucien, œuvres complètes, textes introduits, traduits et annotés par Anne-Marie Ozanam, Paris, 2018, p. 1331).
AELIUS ARISTIDE, Discours sacrés : rêve, religion, médecine au IIe siècle après Jésus-Christ. Discours IV, <Asclépios pousse Aristide à composer des vers> ; Honneurs décernés en rêve à Aristide ; <Asclépios révèle sa nature à Aristide>.
APOLLODORE, Bibliothèque, vers 150 av. J.-C., livre II, I, 5 ; livre II, IV, 2-4 et 11 ; livre II, V, 8 ; livre II, VI, 3 ; livre III, IV, 3 ; livre III, X, 3 (enfance) ; livre III, XIV, 1-8 ; Epitomé, II, 12 (Atrée) ; Epitomé, III, 1-9.
APOLONNIUS DE RHODES, Argonautiques, chant III, scolies, 587.
APULEE, Les Métamorphoses (l’Âne d’or), livre V, 29 ; livre VI, 7-8 et 23-24 ; livre X, 30 ; livre XI, 10-11, milieu du IIe siècle av. J.-C.
ARISTOPHANE, Ploutos, 1153.
CAPELLA Martianus, Noces de Philologie et de Mercure, Vème siècle.
CICERON (106 av. J.-C. – 43 av. J.-C.), Histoire de la Médecine, 1ère partie, livre I, chapitre V.
– De Divinatione, I, 46 (44 av. J.-C).
– De Natura Deorum, livre II, XX, 53 ; Livre III, XVIII, 45.
– Des Lois, I, 1, 5.
DIODORE DE SICILE, Bibliothèque historique, livre IV, 6,1 ; livre IV, 31.
ESCHYLE, Les Perses, deuxième épisode, I, Le Chœur. Atossa. Le Coryphée.
HERACLITE, Allégories d’Homère, 72,10.
HERODOTE, Histoires ou Enquête, II Euterpe, XLVI ; II, L-LIII ; II, CXXXVIII ; II, CXLIII ; CXLV ; V, VII ; V, XXXVI ; V, CXXV ; VI, CXXXVII.
HESIODE, La Théogonie, 440-449 et 938-939. Retrace les fondements de l’Univers, parenté des dieux, la guerre contre les Titans qui amène Zeus au pouvoir.
– Les Travaux et les Jours, 47-89.
– le Bouclier, 223-224.
– Fragments du Catalogue des femmes, 126, 137, 148b, 217, 245 bis.
– Fragments, 299.
HYGIN, Fables, 144 Prométhée ; 179 Sémélé ; 64 Andromède ; 164 Athènes ; 32 Mégara ; 92 le Jugement de Pâris ; 106 la rançon d’Hector ; 125 l’Odyssée.
HYMNES HOMERIQUES, Non attribués à Homère. Dates incertaines : VIIe, av. J.-C. – IVe ap. J.-C. A Hermès ; A Déméter ; A Apollon Délien ; A Dionysos ; A Apollon Pythien ; A Pan ; A Aphrodite, 210-215 ; II et VII, Hermès-Mercure, Héraclès au cœur de Lion.
HOMERE, – L’Iliade, chants, XXIV, 330-467 et 677 sqq. ; XX, 30-155.
– Odyssée, I, 29-54.
Lucien s’inspire des sources antérieures sur la mythologie pour en élaborer des discours philosophiques ou des dialogues anecdotiques, ironiques, amusants. En utilisant les données mythologiques, il écrit les textes à sa manière, souvent de façon théâtrale. Dans ses œuvres, Hermès est très présent. Lucien insiste sur l’emploi du temps du dieu très chargé, sans détente. Il se partage entre le monde aérien le jour en tant que messager de Zeus et le monde chthonien la nuit en tant que psychopompe. L’auteur insiste également sur sa baguette magique très puissante.
LUCIEN DE SAMOSATE, Œuvres complètes, textes introduits, traduits et annotés par Anne-Marie Ozanam, Paris, 2018.
– La traversée ou le tyran, 1-7, 13, 19-27.
– Zeus tragédien, 1-18, 31, 53.
– Le rêve du coq, 2, 28.
– Prométhée, 1-21.
– De l’Astrologie, 20
– Icaroménippe ou l’homme qui va au-dessus des nuées, 22, 27, 34.
– Timon ou le misanthrope, 6-41.
– Charon ou les observateurs, 1-24.
– Vies à vendre, 1-27.
– La double accusation ou les tribunaux, 3-33.
– Le jugement des déesses, 1-16.
– L’Assemblée des Dieux, 1-19.
– Les Fugitifs, 22-33.
– Les fêtes de Cronos, deuxième lois, 14.
– Apologie pour hôtes à gages, 3.
– La tragédie de la goutte, vers 200 et suivants.
– Le navire ou les souhaits, 13, 25, 42.
– Dialogue des morts, 2.(22) Charon, Ménippe, Hermès ; 5.(18) Ménippe et Hermès ; 14.(4) Hermès et Charon ; 15.(5) Pluton et Hermès ; 20.(10) Charon, Hermès, plusieurs morts.
– Dialogues marins, 7. (5) Panopé et Galéné ; 11. (7) Le Nootos et le Zéphyr.
– Dialogues des dieux, 1. (21) Arès et Hermès ; 2. (22) Pan et Hermès ; 3. (23) Apollon et Dionysos ; 4. (24) Hermès et Maïa ; 7. (3) Zeus et Hermès ; 11. (7) Héphaïstos et Apollon ; 12. (9) Poséidon et Hermès ; 14. (10) Hermès et Hélios ; 15. (13) Zeus, Asclépios et Héraclès ; 16. (14) Hermès et Apollon ; 17. (15) Hermès et Apollon ; 21. (17) Apollon et Hermès ; 25. (26) Apollon et Hermès.
NONNOS, Les Dionysiaques (ou Bacchus), poème en XLVIII chants, Chant neuvième.
OVIDE, les Métamorphoses, livres IV, 457-459 ; X, 143-161.
OVIDE, Héroïdes, épître XVI, Pâris à Hélène (on y parle d’Hermès).
Papyrus d’Oxyrrhynchos, 2489.
PAUSANIAS, Périégèse (ou Description de la Grèce), Livre I, chapitres XXI (4) et XXVIII (5) ; Livre II, Corinthie, chapitres III, IV, VI, XXI (3) et XXVI ; Livre V, Elide, chapitre VII, 10 ; Livre VIII, Arcadie, chapitre XIV, 10.
PILOSTRATUS L’ANCIEN (ou de Lemnos), La Galerie de Tableaux (Images), livre II, Palestra, 32.
PINDARE, Pythiques, II (I), IV (VIII), IX (55-66). Ve siècle av. J.-C.
PLATON, Phèdre, XLVI.
PSEUDO-ORPHEE, Hymne orphique 54, parfum de Hermès souterrain, LIV, le Styrax.
SCHOLIE D’APOLLONIOS DE RHODES : Argonautiques 3, 587.
SCHOLIE DE GERMANICUS, Aratea, 13 Breysig.
SOPHOCLE, Philoctète, 134.
STRABON, Géographie, livre I, chapitre II, 31 et 34.
THEOPHRASTE, Caractères, XVI, Le Superstitieux ; XXX, 9, Le Cupide.
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Zeus et la conquête de l’Olympe, Mythologie, Barcelone, 2023, p. 112-114.
Attributs
Les cinq Mercure de Cicéron
Selon Cicéron qui fait parler « Cotta« , cinq Mercure sont identifiés :
– un dont les parents son Caelus et Dies (ciel et jour), sa mère. Ce Mercure est excité à la vue de Proserpine.
– Un qui est fils de Valens et de Phoronis, est assimilé à Trophanios et vit sous terre. Il a pour frère le 2ème Esculape.
– Un, né du troisième Jupiter et de la titanide Maïa, a eu Pan avec Pénélope.
– Un autre né du Nil et pour lequel les égyptiens ne doivent pas prononcer le nom.
– Le cinquième est celui qui a tué Argus et qui de ce fait a fui en Egypte. Les égyptiens l’appellent Theuth, ce dieu leur a apporté lois et alphabet.
Cicéron, De natura deorum, livre III, XXII, 56-57. Certains en identifient un sixième, fils de Bacchus et de Proserpine.
Vous suivez !!! Je n’ai pas voulu vous perdre au début. Du coup, je vous en parle à la fin. Considérez que le Mercure retenu sur ce site correspond surtout au troisième très rarement au Thaut d’Egypte.
Pour corser le tout, si vous en revoulez encore voici une série de 2 noms de divinités accolées !
Hermanubis : Mercure-Anubis ;
Hermapollon : Mercure-Apollon. Tête d’Apollon avec un caducée, pétase, lyre et arc ;
Hermammon : Mercure-Jupiter ;
Hermapokras : Mercure-Horus enfant ;
Hermathène : Mercure-Minerve ;
Herméracle : Mercure-Hercule ;
Herméros : Mercure-Amour ;
Hermitra : Mercure-Mithra ;
Hermopan : Mercure-Pan ;
Hermosiris : Mercure-Osiris. Tête d’épervier et un caducée.
Odolant-Desnos, Joseph-Jacques, Mythologie pittoresque ou méthodique universelle des faux dieux de tous les peuples anciens et modernes, 1855, rééd. 2019 (5ème).