2 serpents ou un disque solaire en présence d’un Ânkh symbolisent la vie, la force et la durée (donc la vie éternelle) sur les sarcophages ou sur les statues des dieux.
Les deux royaumes d’Egypte sont symbolisés par le double-serpent coiffé par les ailes d’un faucon.
Imhotep (2700 av. J.-C.) : nous connaissons peu de choses sur ce haut fonctionnaire. Une mention sur la statue de Djéser (Djoser) le désigne en tant que maître-artisan des sculpteurs et des maçons, architecte, grand prêtre spirituel d’Héliopolis. Un texte le nomme en tant que fils de Ptah.
C’est par le papyrus Ebers (1700-1550 av. J.-C.), traité médical qu’il aurait écrit, qu’il est désigné comme fondateur de la médecine égyptienne et guérisseur. Traité long de 20 mètres qui comprend 108 pages et 875 recettes.
Les dates, bien postérieures, s’expliqueraient par des copies de traités de différents médecins du 3ème millénaire av. J.-C pendant la IIIe dynastie. C’est un livre très important sur les médicaments, les pathologies, l’anatomie, sûrement le plus vieil ouvrage de ce genre. Avec lui, le mythe se mêle à la réalité, médecin des dieux et des hommes, réel médecin ou simple guérisseur (à supposer qu’il y ait une différence à cette époque).
Et la mère d’Imhotep se confond avec la déesse Sekhmet. La déesse à tête de lionne représente la déesse des médecins et ses prêtres (prêtres-ouâb) appartiennent à des corporations de médecins. Sekhmet, assez maléfique, provoque en particulier des épidémies. Elle peut aussi tout faire rentrer dans l’ordre.
Imhotep était également un genre de vizir, chef de l’administration royale, un astronome, le patron des scribes, un magicien …
Chez les grecs Imhotep est associé à Asclépios. Dans le temple d’Isis à Philae, il y a 2 caducées en rapport avec Imhotep. A Ephèse, 2 caducées de médecine et de pharmacie sont représentés.
Sérapis, associé à Isis, est reconnu à Rome avant le 1er s. av. J.-C. C’est un dieu alexandrin et comme Asclépios un dieu-médecin.
Hermès chez les égyptiens est doté de nombreux dons. Il est dit « vizir d’Osiris », Hermosiris.
Hermès est assimilé au dieu Toth (scribe des dieux, ils se substitue parfois à Rê). Il suffit d’observer l’iconographie sur les monnaies qui combinent Egypte et Grèce avec ibis, papyrus, caducée. Suite à l’arrivée et à la conquête d’Alexandre le Grand en Egypte, la religion s’est transformée en mêlant les divinités grecques et égyptiennes et aboutir à des dieux hybrides. Hermès a été assimilé au dieu Thot (pour devenir un personnage unique) et il est considéré comme l’inventeur de l’écriture, de l’architecture, de l’arithmétique, de l’arpentage, de la géométrie, de l’astronomie, de la médecine et de la chirurgie.
Les colonnes jumelles Boaz et Jakin (symbolisent la réunion de la Basse-Egypte avec la Haute-Egypte) deviennent, après Alexandre, les piliers d’Hermès.
Thot et Hermès jouent un rôle conséquent dans la franc-maçonnerie en particulier dans les domaines de la science, de l’astronomie. Le Mercure philosophique de Notre-Dame et les « Mercure » du musée de la franc-maçonnerie en sont des exemples.
Hermosiris et Hermanubis : sont des doubles noms/doubles rôles et il y en a d’autres.
Bardinet Thierry, Les papyrus médicaux de l’Egypte pharaonique, Paris 1995.
Dachez Roger, Histoire de la médecine de l’Antiquité au XXe siècle, Paris, 2008, p. 40 ; 53-55.
Halioua Bruno, La médecine au temps des pharaons, Paris, 2002.
Knight Christopher, Lomas Robert, la clé d’Hiram, les Pharaons, les Francs-maçons et la découverte des manuscrits secrets de Jésus, 1ère édition : 1996, Paris réédition 1997, réédition 2007, p. 212-214.
Thorwald Jürgen, Histoire de la médecine dans l’Antiquité, trad. par Henri Daussy, Paris, 1962
HERMANUBIS
Hermanibus est le rapport entre Hermès Psychopompe et Anubis, passeur des morts (comme Hermès Psychopompe) vers les Enfers, issu du culte égyptien isiaque (d’Isis). Anubis à une tête de chacal ou de chien sauvage. Il a aussi des ailerons aux sandales mais surtout, il tient un caducée.
Lucien de Samosate parle du caducée en or d’Anubis volé dans un sanctuaire d’Anubis en Egypte par un syrien et des pilleurs de temples.
Anubis est un dieu égyptien funéraire qui offre sa protection aux embaumeurs. Il est maître des nécropoles.
Hermès chez les égyptiens est doté de nombreux dons. Il est dit « vizir d’Osiris ».
Il existe très peu de représentations de ce concept. La photo ci-dessous, illustre un exemple rencontré au Musée du Vatican, chambre IV du musée égyptien grégorien. Anubis d’1 m 55 en marbre blanc avec un caducée.
Sources : Lucien de Samosate, Toxaris ou de l’amitié, 28.
Bibliographie : GRENIER Jean-Claude, Anubis alexandrin et romain, Leiden, E. J. Brill, 1977, 212 p.,
Un Hermosiris est représenté avec une tête d’épervier et un caducée.
Un Hermapollon : tête d’Apollon avec un caducée, pétase, lyre et arc.
HERMOPOLIS
D’après Hérodote la ville d’Hermès est Hermopolis, lieu de sépultures des bis.
Plutarque : « Les uns disent qu’Isis est fille de Mercure, d’autres de Prométhée ».
« Mercure passe pour l’inventeur de la grammaire et de la musique ».
Plutarque dit que les égyptiens ne pensent pas que Mercure soit un chien mais comme le dit Platon, ils ont comparé le chien à Mercure du fait de sa vigilance contre les ennemis. L’auteur a aussi assimilé Thot à Hermès.
Hérodote, Histoire, Livre II, Euterpe, LXVII.
Plutarque, Œuvres morales, traité d’Isis et d’Osiris, tome V, 3, 12 ; tome V, 11 ; tome V, 19.
Diodore de Sicile, Bibliothèque Historique, tome I, livre I, XII, XIII, XV, XVI, XVII.
ASTROLOGIE
Le Soleil a défendu à Héra d’accoucher de Saturne dans « aucun mois ni année ». C’est Mercure qui par sympathie envers Héra, a joué aux dés avec la Lune. Il lui a gagné de ses clartés qu’il transforme en 5 jours et les ajoute aux 360 jours, jours que les égyptiens nomment Epagomènes.
Plutarque, Œuvres morales, tome V, 12.